Publié le 17/02/2014 à 08:05 | La Dépêche du Midi | Martine Lecaudey
Rythme scolaire à la carte
Vendredi après-midi, à l'école En Gach de Graulhet, Oussem, 19 ans, explique le base-ball aux enfants./Photo DDM.
43% des communes du Tarn ont mis en place la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013. Sur le terrain, le temps périscolaire a plusieurs visages. Exemples (à Cagnac-les-Mines et) à Graulhet.
Vendredi, 15 h 30, école élémentaire En Gach à Graulhet : la cloche sonne, les enfants sortent de classe. Les animateurs de l’amicale laïque sont déjà dans la cour, liste en main. En moins de 10 minutes, les enfants ont mangé leur goûter, rangé leur cartable et répondu à l’appel.
15 h 40, Oussem, 19 ans, animateur sportif, lance sa séance d’initiation au base-ball. Dans la vaste cour de l’école, ne reste que son groupe de 14 enfants. Tous les autres sont soit en atelier, soit avec leur enseignant en soutien scolaire, soit en étude. Sur les 190 enfants que compte l’école élémentaire d’En Gach, 165 participent à la dizaine d’activités proposées. Ils s’inscrivent au sein de l’école chaque trimestre ; les enseignants ont les listes et les activités choisies par chaque enfant.
«Culture périscolaire»
Dans les écoles de Graulhet, zone d’éducation prioritaire, les enseignants travaillent depuis longtemps en liaison avec les animateurs de l’amicale laïque et ont été d’entrée associés à la réforme par les élus, tout comme les parents et les associations. Tous sont représentés dans le comité de pilotage chargé de mettre en place ces nouveaux horaires. Un enseignant et un élu sont coordonnateurs des activités. Les quatre groupes scolaires de Graulhet ayant chacun un centre de loisirs associé, adapté et équipé, les enfants n’ont pas à se déplacer à la fin de la classe.
80 % des enfants participent aux activités extrascolaires et le plus souvent restent ensuite au centre de loisirs qui affiche 30 % de hausse de fréquentation. «On a le surcoût de notre succès» reconnaît Claude Fita, le maire, en estimant à 125 000 € par an la part de la commune. «C’est une volonté politique mais c’est supportable» précise-t-il, en espérant quand même que les clubs et associations s’impliqueront plus encore dans le temps périscolaire et au-delà, pour décharger un peu les centres de loisirs et alléger le coût en personnel pour la ville.